‘‘Dans le ventre de Klara’’ de Régis Jauffret
date 11/01/2024 - 05:46 | micro_reportage Francine Thomas
Parmi les 482 romans qui composent cette nouvelle rentrée littéraire d'hiver, il y a celui de Régis Jauffret qui aborde un sujet explosif : l'origine du mal, en mettant en scène la mère d'Adolf Hitler durant sa grossesse.
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''Dans le ventre de Klara'' de Régis Jauffret
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« Elle avait le XXe siècle dans son ventre. » C'est ainsi que Régis Jauffret résume, dans ‘‘Marque-Page’’, le projet fou qui l'a conduit à mettre en scène la femme qui a donné naissance à l'instigateur du plus grand génocide du XXe siècle. « J'étais hanté par cette idée depuis très longtemps : une femme avait en elle une bombe qui allait éclater. C'est-à-dire que si Hitler n'était pas né, il n'y aurait pas eu la Shoah. Donc à tout moment - si elle avait perdu son enfant - le XXe siècle aurait vacillé. »
Pour écrire ce livre, le romancier est allé visiter les camps d'extermination, et il s'est imprégné de toute la documentation existante concernant les parents d'Adolf Hitler. « Tous les faits qui étaient disponibles sont dans le livre. Simplement, il y a fort peu d'éléments pour parler de cette période. J'ai eu l'impression que les faits étaient un peu comme le squelette de l'histoire et la fiction en est la chair. J'ai toujours pensé que la fiction était un outil de connaissance et que cette façon d'imaginer le passé était une réflexion sur le passé même. »
Néanmoins, l'écriture du livre n'a pas été aisée. L'écrivain est passé par trois versions différentes du texte avant d'arriver à celle-ci, où jamais le patronyme d'Hitler n'apparaît, et où la catastrophe à venir affleure, même si, à l'époque, le personnage de Klara ne pouvait pas la concevoir. « Ça a été très difficile d'écrire ce livre. Parce qu'il y avait ce scrupule d'écrire sur Hitler. Est-ce que le romancier a le droit de mettre en scène un personnage historique comme Hitler ? Moi, j'ai répondu que oui. Mais je pense n'avoir jamais été aussi sur mes gardes en écrivant. »
‘‘Dans le ventre de Klara’’, paru aux éditions Récamier, Régis Jauffret tente donc de percer à jour l'histoire intime qui a précédé la Grande Histoire, celle durant laquelle 45 millions de civils, dont 6 millions de Juifs, ont trouvé la mort.
Pour écrire ce livre, le romancier est allé visiter les camps d'extermination, et il s'est imprégné de toute la documentation existante concernant les parents d'Adolf Hitler. « Tous les faits qui étaient disponibles sont dans le livre. Simplement, il y a fort peu d'éléments pour parler de cette période. J'ai eu l'impression que les faits étaient un peu comme le squelette de l'histoire et la fiction en est la chair. J'ai toujours pensé que la fiction était un outil de connaissance et que cette façon d'imaginer le passé était une réflexion sur le passé même. »
Néanmoins, l'écriture du livre n'a pas été aisée. L'écrivain est passé par trois versions différentes du texte avant d'arriver à celle-ci, où jamais le patronyme d'Hitler n'apparaît, et où la catastrophe à venir affleure, même si, à l'époque, le personnage de Klara ne pouvait pas la concevoir. « Ça a été très difficile d'écrire ce livre. Parce qu'il y avait ce scrupule d'écrire sur Hitler. Est-ce que le romancier a le droit de mettre en scène un personnage historique comme Hitler ? Moi, j'ai répondu que oui. Mais je pense n'avoir jamais été aussi sur mes gardes en écrivant. »
‘‘Dans le ventre de Klara’’, paru aux éditions Récamier, Régis Jauffret tente donc de percer à jour l'histoire intime qui a précédé la Grande Histoire, celle durant laquelle 45 millions de civils, dont 6 millions de Juifs, ont trouvé la mort.
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