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Accueil | Replay | Invités | Sur la Route Avec | Manu Dibango se la joue symphonique

Manu Dibango se la joue symphonique

date 25/10/2019 - 03:26 | micro_reportage Charlotte Latour
60 ans qu’il écume les scènes du monde entier, saxophone alto à la main : et pour fêter ça, le camerounais s’est offert un symphonique, notamment pour son concert du Grand Rex ce jeudi 17 octobre. Rencontre sur la route, avec Manu Dibango.
illustration de Manu Dibango se la joue symphonique
Manu Dibango et son Safari Symphonique - ©Thierry Dechilly 

« Quand on aime la musique, on l’aime sans œillère »

 Première partie
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Quand on lui demande ce qui le tient en forme après 60 ans de carrière, le saxophoniste de 86 ans répond: « 6 décennies quoi ! c’est une mayonnaise avec beaucoup de combinaisons : la vie, avec les bons jours et les mauvais, les bonnes rencontres et les mauvaises …»
Premier souvenir de musique pour celui qu’on appelle aussi Papa Groove : « j’ai ouvert les yeux musicalement dans un temple, où j’entendais les gens chanter. Tout le monde chantait, ma mère mon père … moi ça m’émouvait.
En 6 décennies Manu Dibango a collaboré avec les plus grands, d’Herbie Hancock à Mike Brant ( !), de Serge Gainsbourg à Youssou N’Dour, sans oublier Nino Ferrer.
Mais Manu Dibango, c’est aussi et surtout l’un de ceux qui ont fait connaitre la musique africaine (UNE musique africaine) dans le monde entier, et ce n’était pas prémédité : «quand on commence, on essaye de survivre, d’avoir des concerts, il n’y avait pas de plan de carrière en ce qui me concerne ».
Le touche-à-tout camerounais, a donc décidé de souffler ses 60 bougies avec un orchestre symphonique : « le classique est un monde auquel on peut ajouter du piment. C’est la première fois que je le fais en France pour le grand public. C’est un aboutissement logique, car quand on aime la musique, on l’aime sans œillère ».

« J'adore la route quand ce n’est pas moi qui conduit »

 Deuxième partie
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Avec ses 60 ans de carrière, Manu Dibango est un globe-trotter, et c’est l’occasion de l’interroger sur sa vision des voyages et de la route : « j’adore la route quand ce n’est pas moi qui conduit. J‘adore les paysages. Vous pouvez regarder autour de vous, j’adore la nature, les coquelicots qui poussent». Quant à la conduite en Afrique, le saxophoniste prévient : « Il faut changer de casquette. Faut mettre la casquette africaine, si vous êtes cartésien, vous êtes mort ! Il faut hurler avec les loups (rires) »
Et parmi les nombreux souvenirs de route, le créateur du mythique Soul Makossa (1972) se souvient surtout des pépins rencontrés : « on a eu de sévères accidents, en Afrique, en Italie, en Suisse. Ce sont des choses qui te réveillent. Sinon j’ai des souvenirs de bonnes bouffes quand il n’y avait pas encore d’autoroute. Sur la Nationale 7, il y avait énormément de routiers, et dans chaque routier il y avait la Mama qui préparait les trucs du coin ».
Avec l’âge, en voiture, ce qui importe c’est de me déplacer tranquillement, d’avoir un bon son , je ne suis pas pressé … un peu pèpère quoi … »

« Je suis une tortue, j’ai ma maison derrière le dos »

 Troisième partie
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Multi-instrumentiste, Manu Dibango s’est fait un nom avec un saxophone en bandoulière, mais c’est avec une flûte en bambou qu’il a joué ses premières notes de musique : «À mon époque, il n’y avait pas beaucoup d’instruments, et tous les mômes qui aimaient la musique se fabriquaient des flûtes. Ensuite, j’ai eu un harmonica, ensuite une mandoline, c’était progressif. Quand je suis arrivé en Europe, c’était le piano ».

Il y a 70 ans, en 1949, Manu Dibango décidait donc de quitter son Cameroun natal pour se rendre en France, ou plutôt en Métropole, avec 3 kilos de café dans son sac : «On était encore sous la colonisation, on était français, pas immigrés. On pouvait donc venir en France sans problème. Après la guerre, le café était rare en France, nous en Afrique on avait du café. Quand on va dans une famille, on amène un cadeau, moi j’avais apporté du café. »

Depuis les années 50, Manu Dibango partage sa vie entre Bruxelles et Paris : « je suis une tortue, j’ai ma maison derrière le dos. En réalité, on habite sa passion, c’est elle qui vous fait voyager, c’est elle qui fait qu’on vous demande à droite à gauche, que le téléphone sonne. Dans la musique, vous êtes toujours sur la route.
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