Solutions locales pour décarboner les transports dans les zones rurales
date 22/05/2023 - 08:34 | micro_reportage Charlotte Latour
À la campagne 80% de la population utilise une voiture pour ses déplacements. Y a t-il un moyen de faire autrement ?
Solutions locales pour décarboner …
Solutions locales pour décarboner les transports dans les zones rurales
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Pour décarboner les zones rurales, des solutions existent au plan local. Des nouveautés émergent et contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans l'Indre, par exemple, une navette autonome reliant 4 communes sur un parcours de 36 km a été testée l'an dernier.
Jean-Bernard Constant, de la Communauté de Communes Cœur de Brenne, explique : « L'idée était de confronter cette navette à des territoires ruraux, ce qui n'avait jamais été pratiqué sur route ouverte. La navette peut atteindre jusqu'à 50 km/h. Nous avons démontré qu'il n'était finalement pas plus compliqué d'emmener une navette autonome dans les zones rurales que dans les environnements urbains, où il y a des cyclistes, des scooters et des voitures, alors qu'ici, il y a moins de croisements ou de ronds-points. Maintenant que cela est démontré, comment faire pour augmenter le nombre de kilomètres ? »
Sur les 4 500 habitants de la collectivité, 1 250 ont utilisé cette navette pour se rendre à des rendez-vous médicaux ou faire leurs courses. Les élus locaux, l'État et une grande partie de la population y voient un véritable espoir de développement et sont convaincus de sa pérennité.
Une autre idée consiste à créer des lignes de covoiturage. Thomas Matagne, président d'Ecov, prédit : « Une ligne de covoiturage fonctionne comme une ligne de transport collectif, sauf qu'elle est assurée par les conducteurs qui empruntent cette ligne. Pour un conducteur, cela signifie prendre sa voiture comme d'habitude. En passant sur la ligne (via l'application smartphone ou des panneaux lumineux), le conducteur sait s'il y a un passager qui se rend dans la même direction. S'il y en a un, il s'arrête et l'embarque [...] Nous attendons en moyenne trois minutes. Il se trouve qu'en zone rurale, dans de nombreux cas, il y a une plus grande solidarité spontanée, ce qui se traduit par un taux de participation élevé. Ainsi, nous parvenons à mettre en place des lignes de covoiturage qui fonctionnent très bien. » C'est le cas, par exemple, entre Bourgoin-Jallieu et Lyon.
Il n'y a donc pas une, mais plusieurs solutions pour la décarbonation en zone rurale. Elles écrivent déjà l'histoire de la mobilité de demain, rendue possible grâce à des politiques telles que le « Fonds vert » lancé cette année, ainsi que le Programme d'investissement d'avenir (PIA) créé en 2010.
Jean-Bernard Constant, de la Communauté de Communes Cœur de Brenne, explique : « L'idée était de confronter cette navette à des territoires ruraux, ce qui n'avait jamais été pratiqué sur route ouverte. La navette peut atteindre jusqu'à 50 km/h. Nous avons démontré qu'il n'était finalement pas plus compliqué d'emmener une navette autonome dans les zones rurales que dans les environnements urbains, où il y a des cyclistes, des scooters et des voitures, alors qu'ici, il y a moins de croisements ou de ronds-points. Maintenant que cela est démontré, comment faire pour augmenter le nombre de kilomètres ? »
Sur les 4 500 habitants de la collectivité, 1 250 ont utilisé cette navette pour se rendre à des rendez-vous médicaux ou faire leurs courses. Les élus locaux, l'État et une grande partie de la population y voient un véritable espoir de développement et sont convaincus de sa pérennité.
Une autre idée consiste à créer des lignes de covoiturage. Thomas Matagne, président d'Ecov, prédit : « Une ligne de covoiturage fonctionne comme une ligne de transport collectif, sauf qu'elle est assurée par les conducteurs qui empruntent cette ligne. Pour un conducteur, cela signifie prendre sa voiture comme d'habitude. En passant sur la ligne (via l'application smartphone ou des panneaux lumineux), le conducteur sait s'il y a un passager qui se rend dans la même direction. S'il y en a un, il s'arrête et l'embarque [...] Nous attendons en moyenne trois minutes. Il se trouve qu'en zone rurale, dans de nombreux cas, il y a une plus grande solidarité spontanée, ce qui se traduit par un taux de participation élevé. Ainsi, nous parvenons à mettre en place des lignes de covoiturage qui fonctionnent très bien. » C'est le cas, par exemple, entre Bourgoin-Jallieu et Lyon.
Il n'y a donc pas une, mais plusieurs solutions pour la décarbonation en zone rurale. Elles écrivent déjà l'histoire de la mobilité de demain, rendue possible grâce à des politiques telles que le « Fonds vert » lancé cette année, ainsi que le Programme d'investissement d'avenir (PIA) créé en 2010.