Voyage en Aéroponie

L'association de consommateurs s'intéresse à l'alimentation de demain. Place à l'aéroponie où les racines des plantes flottent à l'air libre. Plus besoin d'utiliser de terre et les plantes consomment moins d'eau.

« On connaissait, depuis longtemps, l'hydroponie, où des tomates poussent dans la laine de roche. L'aéroponie, ce sont des plantes qui poussent racines à l'air. La deuxième serre de ce type dans le monde, après celle du Koweït, vient de démarrer sa production près d'Orléans, et c'est très impressionnant », déclare Elsa Abdoun, journaliste au magazine Que Choisir.

Elle a pu assister au ballet des herbes aromatiques cultivées en aéroponie mobile automatisée, sur près de 7000 m². Pour quels avantages ?

« On va économiser beaucoup d'eau. Elle ne va pas s'évaporer ni aller dans le sol. Toute l'eau aspergée sur les plantes va être récupérée puis de nouveau aspergée. Ça n'est pas négligeable dans le contexte de pénurie d'eau. Ce cadre de culture très contrôlé va permettre également de ne pas utiliser de pesticides, car le risque de maladie est quasiment inexistant. En poussant racines à l'air, ces plantes se trouvent sur des rails. Pas besoin de les ramasser », explique Elsa Abdoun, qui donne la parole à ses promoteurs... et à ses détracteurs.

« Les avantages de l'aéroponie que je viens de citer sont indéniables. En revanche, il y a des inconvénients. Le principal, c'est la consommation énergétique en matière de lumière, de chauffage et de toutes les machines de la serre. Les champs de culture bio vont aussi avoir leur rôle dans le maintien de la biodiversité. Les maraîchers et les agriculteurs participent également à créer du lien social. » Le mois prochain, l'UFC Que Choisir s'intéressera au travail d'une start-up qui fabrique des protéines de lait à partir de microbes pour produire du fromage... sans vache !