‘‘Un beau jour’’ d'Agnès Laurent
date 12/04/2024 - 12:11 | micro_reportage Francine Thomas
En 2017, les corps d'un couple disparu depuis 1942 sont découverts dans les Alpes à la faveur de la fonte des glaces. Leurs enfants attendaient depuis 75 ans de savoir ce qui était arrivé à leurs parents. La romancière Agnès Laurent s'empare de ce fait-divers pour tisser un roman sur l'absence, le doute et la fratrie.
''Un beau jour'' d'Agnès Laurent
''Un beau jour'' d'Agnès Laurent
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Dans l'histoire contée par Agnès Laurent, tout démarre en août 1970. Quatre frères et sœurs passent la journée ensemble, en l'absence de leurs parents partis randonner en montagne. Un terrible orage éclate, et les parents ne reviennent jamais. L'autrice nous raconte leurs destinées durant les cinquante années suivantes. Et c'est bien la lecture d'un article sur la découverte du couple suisse qui l'a inspirée.
« Cet article racontait la cérémonie d'enterrement de ces gens. Et il y avait quelques phrases des filles qui racontaient ce qu'elles avaient vécu. Et ce qui m'avait frappé, c'est à quel point elles étaient marquées par l'événement des années après. Elles avaient encore une voix de petite fille. Elles parlaient de maman comme si elles avaient 10 ans. »
Dans le roman, les quatre enfants sont séparés et vont tous avoir un destin très différent, chacun étant à sa façon dévoré par l'absence : « Ce qui m'intéressait, c'est la façon dont on vit avec, non pas un deuil, mais un manque. C'est-à-dire l'attente, ne pas savoir ce qui s'est passé. Et l'autre point qui m'intéressait, c'était la fratrie. Ce que je trouve fascinant, déjà dans des circonstances normales, ce sont les relations entre frères et sœurs, à quel point on peut s'aimer, et parfois se déchirer pour des broutilles. C'est un amour très particulier. Et dans des circonstances extraordinaires, ça prend une tout autre ampleur. »
Avec ‘‘Un beau jour’’ paru aux éditions Récamier, Agnès Laurent raconte l'histoire d'un couple que la montagne avale pendant cinquante ans, de quatre frères et sœurs qui vont devoir vivre toute leur vie dans l'absence et l'incompréhension et de six existences qui explosent un beau matin.
« Cet article racontait la cérémonie d'enterrement de ces gens. Et il y avait quelques phrases des filles qui racontaient ce qu'elles avaient vécu. Et ce qui m'avait frappé, c'est à quel point elles étaient marquées par l'événement des années après. Elles avaient encore une voix de petite fille. Elles parlaient de maman comme si elles avaient 10 ans. »
Dans le roman, les quatre enfants sont séparés et vont tous avoir un destin très différent, chacun étant à sa façon dévoré par l'absence : « Ce qui m'intéressait, c'est la façon dont on vit avec, non pas un deuil, mais un manque. C'est-à-dire l'attente, ne pas savoir ce qui s'est passé. Et l'autre point qui m'intéressait, c'était la fratrie. Ce que je trouve fascinant, déjà dans des circonstances normales, ce sont les relations entre frères et sœurs, à quel point on peut s'aimer, et parfois se déchirer pour des broutilles. C'est un amour très particulier. Et dans des circonstances extraordinaires, ça prend une tout autre ampleur. »
Avec ‘‘Un beau jour’’ paru aux éditions Récamier, Agnès Laurent raconte l'histoire d'un couple que la montagne avale pendant cinquante ans, de quatre frères et sœurs qui vont devoir vivre toute leur vie dans l'absence et l'incompréhension et de six existences qui explosent un beau matin.
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