Booder is back

« Booder is back », du rire et de l'émotion, c'est le nouveau spectacle du comédien Booder qui revient à ses premières amours : le one man show. L'humoriste qui n'a pas été épargné par la vie dès son plus jeune âge, est aujourd'hui un homme heureux et plein de projets.

Mais d'où Booder revient-il exactement ? « Je reviens du monde des pièces de théâtre, car j'ai débuté un spectacle en 2003 où j'étais seul en scène, et j'ai enchaîné avec deux pièces de théâtre après cela. J'ai joué dans une pièce avec Edouard Baer et j'ai co-écrit une autre avec mes amis, intitulée 'La grande évasion'. Nous l'avons jouée pendant cinq ans et à la fin de cette pièce, j'avais hâte et envie de revenir un peu seul sur scène pour pouvoir m'adresser au public, faire de l'improvisation, dire des choses et vivre pleinement le spectacle vivant. C'est pourquoi je suis de retour et c'est pourquoi mon spectacle s'appelle 'Booder is back'. »

Avec plus de 900 000 entrées, c'est presque l'équivalent d'un double album de diamant ! Une belle reconnaissance pour l'artiste : « C'est une fierté, une joie, c'est l'aboutissement de plusieurs nuits sans sommeil. Lorsque l'on écrit un spectacle, on s'isole, on se coupe du monde, on ne dort pas, on s'inquiète, on est perplexe sur de nombreuses choses, et le résultat, on le savoure quand on a beaucoup travaillé... Ce qui est amusant, c'est que comme ce n'est jamais le même public, ce n'est jamais le même spectacle. C'est ce qui donne aussi envie tous les soirs d'aller à la rencontre de son public. »

Dans ce spectacle, Booder se revendique « représentant des moches en France ». Booder manie l'autodérision avec habileté, à l'image de Cyrano de Bergerac qu'il cite dans son spectacle : « Quand j'ai lu Cyrano de Bergerac, ça a été un choc dans ma vie. Je me vois dans Cyrano et en fait, je ne me moque pas de moi, je me moque de la manière dont les gens me regardent dans la rue. Aujourd'hui, je suis connu, donc ce n'est plus pareil, les gens m'embrassent, me sautent dessus, me parlent, on fait des selfies, mais avant d'être connu, avant de faire ce métier, quand les gens me croisaient dans la rue, il y avait un regard assez spécial. Les gens se demandaient de quelle planète j'arrivais ! Et j'ai voulu en rire, car moi, ça ne m'a jamais vexé. On ne se moquait pas de moi quand j'étais petit, car j'étais quelqu'un de très drôle, mais je pense à tous ces enfants qui n'ont pas cette répartie et qui souffrent à l'école parce qu'ils sont un peu ronds... Je n'aime pas le mot 'différent', on est 'autrement', chacun est comme il est, et c'est ce qui fait la force de cette planète dans laquelle nous vivons. Et quand je cite Cyrano sur scène, quand je joue la fameuse scène, c'est aussi pour combattre le harcèlement scolaire. »

Avec Booder, le rire se mêle à l'émotion, et tout y passe : la société, la famille, son pays d'origine.