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Accueil | Replay | Vie Pratique | Que Choisir ? | Difficile d'acheter du poisson "durable"

Difficile d'acheter du poisson « durable »

date 21/10/2020 - 03:37 | micro_reportage Charles Daudon
Plus de huit poissons sur dix vendus dans la grande distribution ou dans les poissonneries ne sont pas issus de la pêche durable, selon l'association de consommateurs.
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 Difficile d'acheter du poisson "durable"
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35 kilos de produits de la mer sont consommés par an et par habitant en France, dont 23 kilos de poissons, c'est beaucoup ! Nettement plus, en tout cas, que la moyenne mondiale située autour de 8 kilos de poissons. « C'est aussi beaucoup comparé aux recommandations des autorités sanitaires, qui tournent autour de 10 à 12 kilos par an, à raison de deux portions de poisson par semaine » ajoute Elsa Casalegno, journaliste au magazine Que Choisir.
Avec l'augmentation de la population mondiale, la surconsommation de certains pays riches, la surpêche entraîne un effondrement de certaines espèces et « se cumule aux conséquences du réchauffement climatique, à des pertes de biodiversité qui peuvent être liées à d'autres activités humaines (transport maritime, exploitation pétrolière) et aux pollutions provenant des côtes » poursuit Elsa Casalegno.

Comment concilier alors consommation de poissons (et de crustacés) et préservation des espèces ? L'équation est complexe, elle passe notamment par la mise en place de mesures pour préserver les stocks de poissons, comme les quotas. Les méthodes et les engins de pêche doivent aussi évoluer.
Le consommateur, lui, doit... moins consommer et consommer mieux !
« De toute façon il faudra à l'avenir manger moins de protéines animales (viande et poisson). Il faudra aussi choisir mieux ses poissons afin d'avoir le moins d'impact possible, à la fois sur les populations de poissons, mais aussi sur la biodiversité et les pollutions induites. »
Le problème ? Il est très difficile d'avoir les bonnes informations sur les poissons que nous allons acheter en grande surface ou en poissonnerie.

L'association de consommateurs a réalisé une grande enquête sur les étiquettes de 8 poissons vendus dans un peu plus de 1000 points de vente. Trop peu disposent de toutes les informations nécessaires. Doivent pourtant y figurer le nom commercial et scientifique de l'espèce, la zone de pêche (ou d'élevage) et l'engin de pêche (chalut, filet, drague, etc...). « Et cette dernière information est importante car les engins utilisés n'ont pas le même impact sur le milieu marin. Par exemple, le chalut de fond ou la drague sont des engins qui sont traînés sur les sols marins, ils vont impacter les habitats et les fonds marins. Le chalut pélagique ou la pêche à la senne peuvent être de très grande taille et peuvent capturer en un seul coup de filet des centaines de tonnes de poissons » déclare Elsa Casalegno.

Alors, comment bien choisir son poisson ? « On peut déjà commencer par préférer un poisson frais et entier, gage de fraîcheur provenant d'une pêche petite ou moyenne, et plutôt pratiquée par des bateaux français. On peut sortir aussi de la trilogie saumon-crevette-cabillaud, en totalité ou en grande partie importée et se tourner vers des petits poissons (le maquereau, la sardine ou l'anchois) et des poissons peu connus comme le tacau, la vieille ou la plie qui sont des poissons ‘‘secondaires’’ de la pêche française. Vous pouvez aussi tester les circuits courts. L'association ‘‘Pleine mer’’, par exemple, a élaboré une carte interactive permettant de trouver du poisson frais en direct des pêcheurs ».

Enfin comme les légumes ou les fruits, sachez que les poissons et les crustacés ont une saisonnalité. Évitez aussi les poissons de grands fonds comme la lingue bleue, le sabre noir ou le grenadier des roches.
Écoutez Elsa Casalegno, journaliste au magazine Que Choisir
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