Epilepsie et conduite
Rouler autrement, c’est mieux connaître les effets de certaines maladies sur la conduite. Aussi, la journée internationale de l'épilepsie (le 10 février) est l'occasion de s'interroger sur les effets de cette maladie sur la conduite. 600 000 personnes en France sont épileptiques.
Dernière modification : 08/02/2020 07:36

600 000 personnes souffrent d’épilepsie en France et l’une des manifestations de cette maladie est le trouble de la conscience comme l’explique le Professeur Philippe Derambure, chef du service de neurophysiologie clinique au CHRU de Lille, « L’épilepsie entraîne une perte conscience brutale, parfois sans aucun signe avant-coureur. Ce trouble de conscience va entraîner forcement une perte de contrôle du véhicule et donc, avec un risque d’accident, et des risques pour la personne épileptique et son entourage et les conséquences que cet accident peut provoquer ».
Chez un tiers des malades, les crises persistent malgré un traitement mais les autres peuvent conduire sous certaines conditions. Philippe Derambure « Chez les deux tiers restants qui sont sensibles au traitement, dont l’épilepsie est bien équilibrée, il y a une possibilité de conduire son véhicule après avoir demandé auprès de la commission médicale, l’autorisation. Le critère retenu est un an sans crise. Donc, le permis de conduire est autorisé et il est surveillé puisqu’il doit être renouvelé tous les deux ans, puis après, peut être donné de façon définitive si on considère que cette épilepsie ne posera pas problème ».
Encore faut-il que les médecins jouent leur rôle de prévention en recommandant à leur patient stabilisé de solliciter cette autorisation auprès de la commission médicale du permis de conduire et que les malades eux-mêmes fassent preuve de responsabilité.