La 20ème journée nationale du sommeil

Ce vendredi 13 mars a lieu la 20ème Journée Nationale du Sommeil avec pour thème cette année « Quel avenir pour notre sommeil ?  ».
Depuis 30 ans, le nombre d'heures de sommeil ne cesse de diminuer ! Et le manque de sommeil a un réel impact sur notre santé et notre sécurité sur la route !

Rouler autrement, c’est avoir un bon sommeil pour éviter d’être victime de la première cause d’accident mortel sur l’autoroute, l’hypovigilance. La 20ème Journée du Sommeil est donc l’occasion de revenir sur ce vaste sujet avec Lionel Rousseau, pneumologue et spécialiste du sommeil : « Il est extrêmement important de dormir pour plein de choses, d’abord pour se reposer mais aussi pour le processus de mémorisation, d’apprentissage. Et une bonne qualité de sommeil est essentielle à un bon épanouissement et une vie normale. »

Et notre rapport au sommeil a évolué ces dernières années : « On fait de moins en moins attention à son sommeil. On vit dans une société où la privation de sommeil est très commune de l’enfance à l’âge adulte. Cela va entraîner tout un tas de problèmes médicaux et sociaux. »

Parmi les nombreux impacts du manque de sommeil sur notre santé, il y a l’endormissement qui, selon de récentes études, est en cause dans 85 % des accidents mortels en ligne droite. Pour Lionel Rousseau, il ne faut pas ignorer certains signaux : « comme avec l’alcool, le manque sommeil entraîne une diminution de l’attention, le champ visuel rétrécit, on ressent des picotement dans les yeux et dans la nuque, on a des gestes stéréotypés comme se toucher les yeux , s’appuyer sur le front, se toucher la nuque. Ce sont des signes précurseurs de l’endormissement. »

Et donc surtout ne prenez pas le volant si vous êtes en dette de sommeil : « Quand on se lève à deux heures du matin pour partir et avoir moins de circulation, ce n’est peut-être pas une bonne idée. On s’est privé de sommeil et cela va entraîner un risque d’endormissement. Si on mesure sur un simulateur de conduite par exemple, les sorties de route, les franchissements de ligne, ces comportements sont largement plus importants chez les patients en privation de sommeil que chez les patients qui ont dormi normalement. »