La littérature, "carburant de l'esprit" selon Sylvain Tesson
Parrain de l'édition 2024 de ''Lire c'est voyager, voyager c'est lire'', l'écrivain Sylvain Tesson a sélectionné 15 livres et a pu parler de sa passion pour la littérature, de ses échanges avec les vacanciers et de son processus de création. Pour lui, "c'est presque une opération alchimique : ils se sont arrêtés pour faire le plein de gasoil et ils repartent avec un autre carburant, qui est un carburant de l'esprit ou de l'imagination."
Dernière modification : 06/09/2024 10:36

Et l'écrivain a fait une entrée fracassante sur l'aire de Limours-Janvry où était inaugurée l'opération ‘‘Lire c'est voyager, voyager c'est lire’’, en débarquant en side-car, un moyen de transport qui lui est cher : « On devrait absolument remplacer le parc automobile par un parc de motocyclettes à panier adjacent, l'expression française de side-car. » Et pour ceux qui ne voient pas de quoi l'auteur parle, il clarifie : « Souvenez-vous des illustrations de bandes dessinées, de Tintin notamment, où on voit cette machine merveilleuse. C'est-à-dire, un panier dans lequel est allongé un passager et qui est attelé à une motocyclette. »
Et quand il est demandé à Sylvain Tesson de raconter l'un de ses souvenirs de route, l'auteur se remémore 1976, une année caniculaire en France pendant laquelle, alors qu'il voyageait avec son grand-père vers la Côte d'Azur, la voiture « avait pris feu et nous avions dû passer une nuit à l'auberge du Chapeau Rouge ». Un événement qui l'a marqué puisque « c'était la première péripétie du mouvement ».
Pour finir, il évoque avec passion l'écriture de ‘‘La Panthère des neiges’’, récompensé par le prix Renaudot en 2019. « C'était le photographe animalier Vincent Munier qui m'avait emmené en 2019 voir les panthères des neiges dans le sud du plateau tibétain. Une invitation à contempler le paysage avec plus d'attention que je ne le faisais jusqu'alors : pour moi, un paysage, ça se traversait et il m'a appris que d'abord ça se regardait », conclut-il.