La lucidité de Douglas Kennedy
L'écrivain américain continue d'ausculter les fractures de son pays. Dans son dernier livre ''Ailleurs, chez moi'', dernier volet d'un triptyque, il raconte une Amérique divisée en deux camps qui ne parviennent plus à cohabiter.
Dernière modification : 09/11/2024 19:14

Cette lucidité, il la tient notamment de son dernier ouvrage, ‘‘Ailleurs, chez moi’’, publié chez Belfond et dans lequel il livre une série de réflexions sur l'Amérique, ou raconte des rencontres effectuées aux quatre coins du pays. Pour autant, l'écrivain refuse tout manichéisme. « Je suis très impatient avec le point de vue européen. Franchement, votre point de vue est caricatural. La vérité, c'est qu'on va trouver des intellectuels au Texas, des orchestres extraordinaires, des musées, des universités, etc. Ce n'est pas ni noir, ni blanc. En même temps, clairement, l'Amérique, c'est comme une femme qui est en face d'un homme fou et qui pense que franchement, OK, il est fou, mais je vais coucher avec cet homme. »
Dans son livre précédent, ‘‘Et c'est ainsi que nous vivrons’’, l'écrivain décrivait un futur où une partie de l'Amérique avait décidé de faire sécession. S'agit-il d'un cauchemar ou d'une vision très clairvoyante ? « On verra, mais je pense que ce roman est de plus en plus actuel. »
