Grégory Gadebois ou la rédemption de Jean Valjean
Grégory Gadebois et Bernard Campan incarnent Jean Valjean et Monseigneur Myriel dans le film ''Jean Valjean'' réalisé par Éric Besnard. Une adaptation du premier tome des ''Misérables'', de Victor Hugo, centrée sur la rédemption et la transmission, portée par des paysages alpins et une modernité hugolienne assumée.
Dernière modification : 14/11/2025 15:30
Bernard Campan, qui incarne l’évêque de Digne, revient sur sa préparation pour son rôle : « J'ai relu les 100 premières pages du roman de Victor Hugo, dans lesquelles, effectivement, on ne parle pas de Jean Valjean, mais de Bienvenu Myriel. » Grégory Gadebois évoque sa préparation physique et mentale : « J'ai perdu du poids. Et puis j'ai pensé à des cailloux, parce qu’Éric aimait beaucoup le mot ‘‘minéral’’. » Il décrit Jean Valjean comme « un caillou en colère », rejeté par tous, jusqu’à sa rencontre avec l’évêque : « C'est la première personne, le premier être humain qui lui tend la main. »
Le film résonne précisément avec des problématiques contemporaines, notamment l’accueil des personnes étrangères ou marginalisées. Bernard Campan souligne : « Tendre la main, aider son prochain, c'est moderne. » Il découvre aussi l’engagement politique de Victor Hugo : « Je ne savais pas, par exemple, qu'il était militant contre la peine de mort. »
Le sous-titre du film, ‘‘La naissance d’un honnête homme’’, en illustre le thème central : la transformation par la rencontre. Bernard Campan précise : « On découvre pendant le film que quelqu'un a aussi aidé Monseigneur Myriel à devenir ce qu'il est. Donc on lui a tendu la main, il va tendre la main. Valjean ne va faire que ça dans tout le reste des ‘‘Misérables’’. »
Le film est tourné dans les Alpes du Sud, offrant un décor naturel majestueux. Grégory Gadebois, amateur de moto, raconte : « J'avais coupé les phares et rouler comme ça, au clair de Lune, j’avais l'impression de la tutoyer. » C'est d'ailleurs dans cette belle région que se trouve la route favorite de Grégory Gadebois, entre Nyons et Gap. Au milieu, Trescléoux, le village de naissance de la mère de Bernard Campan : « C'est l'enfance qui revient au fur à mesure que la route se déroule. »