Hervé Niquet et Le Concert Spirituel fêtent leurs 300 ans avec une messe à 40 voix
date 15/05/2025 - 15:50 | micro_reportage Charlotte Latour
Le Concert Spirituel, fondé en 1725 et relancé par Hervé Niquet en 1987, célèbre ses 300 ans avec une messe exceptionnelle à 40 voix d’Alessandro Striggio.
© Henri Buffetaut
Hervé Niquet et Le Concert Spiritu…
Hervé Niquet et Le Concert Spirituel fêtent leurs 300 ans avec une messe à 40 voix
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Le Concert Spirituel célèbre cette année son tricentenaire. Fondé en 1725, cet orchestre a disparu à la Révolution, avant de renaître en 1987 grâce au chef Hervé Niquet, qui jusque là avait été choriste, claviériste et chef de chant dans des ensembles prestigieux comme ceux de l'Opéra de Paris, Les Arts Florissants ou La Chapelle Royale. Spécialisé dans la musique baroque, même si son répertoire couvre une période plus étendue, l'orchestre fête ses 300 ans avec la reprise d’une œuvre rare, une messe à 40 voix, composée en 1567 par Alessandro Striggio.
Hervé Niquet évoque avec humour le parcours accompli depuis la relance de l’ensemble il y a 38 ans. « On a perdu un peu de cheveux, on a un peu mal le matin quand on met ses chaussettes, mais on est toujours là, vaillants ! » Le chef d’orchestre revient sur son choix de redonner cette œuvre exceptionnelle (déjà interprétée il y a 11 ans), qu’il décrit comme marquante pour tous : « C'est un projet qui a marqué les esprits, aussi bien celui du public que le nôtre. »
L’œuvre, écrite pour le Duomo de Florence, demande une disposition circulaire des musiciens. Cette spatialisation crée une expérience sonore intense : « Si on se met en cercle, le son monte comme une torche enflammée. C'est tellurique. Un événement acoustique. » Hervé Niquet insiste sur la puissance physique de cette musique : « C'est un projet physiologique, presque comme si on avait fumé 3 joints de trop en fin de soirée ! »
Ayant toujours à cœur de replacer les œuvres qu'il interprète dans leur contexte historique, le maestro explique que cette messe s’inscrit dans une période de transition : « C’est un manifeste d’un mouvement philosophique que l’on quitte à l’époque pour aller vers le siècle des Lumières. »
La messe à 40 voix de Striggio par Le Concert Spirituel et son chef Hervé Niquet est à vivre à Compiègne le 5 juin, à Montpellier le 15 juillet et à Saintes le 18 juillet. L'album, lui, est paru sous le label Glossa.
Hervé Niquet évoque avec humour le parcours accompli depuis la relance de l’ensemble il y a 38 ans. « On a perdu un peu de cheveux, on a un peu mal le matin quand on met ses chaussettes, mais on est toujours là, vaillants ! » Le chef d’orchestre revient sur son choix de redonner cette œuvre exceptionnelle (déjà interprétée il y a 11 ans), qu’il décrit comme marquante pour tous : « C'est un projet qui a marqué les esprits, aussi bien celui du public que le nôtre. »
L’œuvre, écrite pour le Duomo de Florence, demande une disposition circulaire des musiciens. Cette spatialisation crée une expérience sonore intense : « Si on se met en cercle, le son monte comme une torche enflammée. C'est tellurique. Un événement acoustique. » Hervé Niquet insiste sur la puissance physique de cette musique : « C'est un projet physiologique, presque comme si on avait fumé 3 joints de trop en fin de soirée ! »
Ayant toujours à cœur de replacer les œuvres qu'il interprète dans leur contexte historique, le maestro explique que cette messe s’inscrit dans une période de transition : « C’est un manifeste d’un mouvement philosophique que l’on quitte à l’époque pour aller vers le siècle des Lumières. »
La messe à 40 voix de Striggio par Le Concert Spirituel et son chef Hervé Niquet est à vivre à Compiègne le 5 juin, à Montpellier le 15 juillet et à Saintes le 18 juillet. L'album, lui, est paru sous le label Glossa.
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