Voitures électriques d’occasion : Un marché en pleine accélération

Et si le marché de l’occasion devenait le levier décisif pour démocratiser les déplacements en voiture électrique ? Pour Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France, le moment est venu. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « En 2024, c'était 136 000 transactions, c'était 88 000 en 2023. Sur cette année 2025, on sera probablement autour des 200 000, 250 000. »

Le marché de la seconde main existe bel et bien, avec des véhicules disponibles et des prix en baisse. Les écarts de prix entre thermique et électrique se réduisent. Sur des plateformes comme Spoticar ou Aramis Auto, une Peugeot 208 thermique de 2022 avec 30 000 km se vend autour de 20 000 euros.

Mais une question revient souvent : la batterie tiendra-t-elle ? Clément Molizon se veut rassurant : « Une batterie, c'est 15 à 20 ans. Donc, c'est le même temps qu'une voiture thermique aujourd'hui. » Il ajoute que les tests menés par les constructeurs et les universitaires confirment cette durée de vie. De plus, la batterie peut être testée avant revente pour en connaître l’état de santé. Cet état de santé, ou SOH (State of Health), est déjà communiqué par certains constructeurs comme Peugeot. Mais il n’existe pas encore de test standardisé en France.

Guillaume-Henri Blanchet, directeur général adjoint de La Centrale.fr, annonce des évolutions : « Les outils sont en train de se développer, sont en train de se construire, notamment autour du SOH. » L’objectif est clair : « Apporter cette mesure et cette information de manière transparente à tous les consommateurs pour qu'ils puissent faire leur choix de manière éclairée. » Sur La Centrale.fr, 40 000 véhicules d’occasion sont des voitures électriques, soit 15% du stock.