Benjamin Biolay dévoile ''Le disque bleu'', un double album entre continents

Pour ce 11e album studio, Benjamin Biolay a composé, écrit et enregistré aux 4 coins de la planète. Le titre du disque n'a pas vraiment été réfléchi à l'avance : « En fait, j'avais envie que ce qu'on appelle l'art work, c'est à dire la pochette, les illustrations, les photos aient une teinte bleue. Et le titre de travail est devenu définitif ».

Les 24 chansons sont réparties en 2 parties, ‘‘Résidents’’ et ‘‘Visiteurs’’. Le chanteur relativise l’influence des lieux : « Certaines chansons sonnent parfaitement Brésil et sont nées rue du Faubourg Saint-Antoine, au studio de la Seine à Paris. » Il évoque néanmoins l’impact des musiciens locaux et de l’éloignement.

S’il se sent chez lui dans plusieurs villes, Rio de Janeiro se distingue : « Vous y êtes cannibalisé au bon sens du terme par l'environnement. Il y a de la musique partout. » Cette diversité nourrit un double album rock folk, avec cordes et cuivres.

Sur sa voix, Benjamin Biolay reste mesuré : « Je la supporte mieux, en tous les cas je la travaille. » Il estime aujourd’hui qu’elle ne pénalise plus ses chansons.

Les thèmes parfois douloureux trouvent leur place grâce à la forme chanson : « Parfois je vais piocher dans des trucs peut-être un peu impudiques ou douloureux, mais le fait que ça soit sous la forme de chansons pour moi, ça fait que ça passe. »

Il revendique la fin de l’autocensure et une liberté assumée : « J'ai un âge où il faut arrêter de s’emmerder soi-même. » Il assume ses références et privilégie le plaisir de création.

2 duos figurent sur l’album, avec sa bassiste Nathy Cabrera et son amie Jeanne Cherhal : « C'était hyper important d'entendre la voix de la femme que je décris. »

Attaché au format album face au streaming, il affirme : « Moi ce que je sais faire, c'est des albums. » Sur scène, une tournée acoustique précède une tournée électrique, moment de confrontation avec le public. Toutes les dates sont disponibles sur le site officiel.