J0 2030 : Une candidature express, des enjeux lourds

Attribués officiellement à la France en juillet 2024, les Jeux olympiques d’hiver 2030 ont été le fruit d’une candidature express. « Le CIO s’est retrouvé sans candidat et la France a fusionné deux projets régionaux pour répondre rapidement », explique Boris Cassel, journaliste au magazine Que Choisir. Ils s’étendront sur 2 grandes zones : les Alpes du Nord (La Plagne, Val d’Isère, Le Grand Bornand) et les Alpes du Sud (Briançon, Serre Chevalier, Montgenèvre), avec Nice pour les sports de glace. Mais derrière l’enthousiasme, les critiques s’accumulent.

Le budget reste flou, et contrairement aux JO d’été de Paris 2024, les recettes de billetterie s’annoncent limitées. « Les Jeux d’hiver vont faire appel à beaucoup d’argent public », souligne le journaliste du mensuel, pointant une dépendance aux financements étatiques.

L’impact environnemental est également au cœur des préoccupations. « Il y a 450 kilomètres entre les sites les plus éloignés, ce qui implique de nombreux déplacements et des émissions de gaz à effet de serre », alerte-t-il. Le recours à la neige artificielle, exigé par le CIO, suscite aussi l’inquiétude des associations locales, en raison de la consommation d’eau, d’énergie et de la bétonisation des sites.

Face à ces enjeux, l’UFC-Que Choisir appelle à un débat public. « Il serait bon d’en parler afin que chacun puisse se positionner », plaide Boris Cassel. Si les JO peuvent accélérer certains projets d’infrastructure, comme à Briançon, leur organisation reste un défi complexe, à la fois logistique, financier et écologique.