Cancer de la prostate : détection, traitements et avancées
Le cancer de la prostate, le plus fréquent chez l’homme, est au cœur de la campagne ''Movember''. Détection par le taux de PSA, classification en grades, traitements classiques et nouvelle approche par ultrasons focalisés : tour d’horizon avec Juliette Legros.
Dernière modification : 28/10/2025 11:21
Le cancer de la prostate, le plus fréquent chez l’homme, est au cœur de la campagne ''Movember''.
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« Tout dépend du taux de PSA. Et ce taux peut s'élever pour différentes raisons, comme une hypertrophie naturelle de la prostate, une inflammation, ou une infection », précise Juliette Legros, directrice de la rédaction de notre partenaire, le magazine Bien-être et Santé. Un taux de PSA élevé ne confirme donc pas à lui seul la présence d’un cancer, indique Juliette Legros : « Il va plutôt guider vers d'autres examens qui révèlent ou non l'existence d'un cancer. » Ce dernier est ensuite classé en grades, de 1 à 5. « Au grade 1, on surveille activement avec un PSA tous les 4 mois et ensuite une IRM », ajoute-t-elle. À partir du grade 2, un traitement est envisagé.
Pour les grades 2 et 3, le traitement curatif repose sur « l'ablation de la prostate ou sa mise hors jeu par une radiothérapie ». Les grades 4 et 5, où les métastases sont redoutées, nécessitent une hormonothérapie associée à une radiothérapie. Ces traitements peuvent entraîner des effets secondaires : « La chirurgie peut avoir des conséquences sur la fonction sexuelle » et « la radiothérapie peut léser les tissus voisins et provoquer les troubles urinaires, sexuels et digestifs ». Pour les grades les plus avancés, « les traitements peuvent même mener vers une fragilité osseuse et cardio-vasculaire ».
Il existe toutefois une nouvelle alternative pour les grades 1 à 3 : des ultrasons focalisés de haute intensité, raconte la journaliste : « Ils peuvent détruire les cellules cancéreuses, et ce en une séance d'une heure, sous anesthésie générale ou locorégionale. » Cela permet d'éviter les surtraitements, et d'enlever une grande partie du tissu sain. D'après une étude récente de l’Association Française d’Urologie, cette méthode est aussi efficace que les approches radicales, tout en entraînant beaucoup moins d'effets secondaires.
On estime à 13 hommes sur 100 le nombre de patients de plus de 50 ans qu'il faut suivre de près.
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